Une
Lice étant sur son terme.
Et ne sachant où mettre un fardeau si pressant,
Fait si bien qu'à la fin sa
Compagne consent
De lui prêter sa hutte, où la
Lice s'enferme.
Au bout de quelque temps sa
Compagne revient.
La
Lice lui demande encore une quinzaine;
Ses petits ne marchoient, disoit-elle, qu'à peine.
Pour faire court, elle l'obtient.
Ce second terme échu, l'autre lui redemande
Sa maison, sa chambre, son
Ut.
La
Lice cette fois montre les dents, et dit : «
Je suis prête à sortir avec toute ma bande,
Si vous pouvez nous mettre hors. »
Ses enfants étoient déjà forts.
Ce qu'on donne aux méchants, toujours on le regrette.
Pour tirer d'eux ce qu'on leur prête.
Il faut que l'on en vienne aux coups;
Il faut plaider, il faut combattre.
Laissez-leur prendre un pied chez vous,
Ils en auront bientôt pris quatre.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012