J'ai gazé quelques
Juifs : c'est une race affreuse, puis je me suis distrait en écoutant
Mozart.
J'ai fusillé des partisans : c'est la chienlit, puis j'ai humé la rose avec un tel amour !
J'ai dépecé l'Arabe : une bête de somme, puis j'ai mis des faveurs au cou de mon caniche.
J'ai enterré vivants des
Arméniens : les
Turcs avaient raison ! puis j'ai songé au
Tintoret,
à
Vélasquez, à
Zurbaran.
J'ai réchauffé
le
Nègre : était-il fade, avec sa sauce au vin !
puis au bord de la mer j'ai relu
Jean
Racine.
J'ai arrosé les
Vietnamiens, de ce napalm
qui les réduit à ce qu'ils sont : quelques cloportes,
puis j'ai fait ma chanson d'homme civilisé.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012