Poèmes

Invocation

par Paul Morin

Paul Morin

Que vous voyez brutale ou douce, exsangue
Mon,

Je vous attends sans crainte ;
Je ne serai jamais si tranquille et si fort

Qu'en votre bonne étreinte.

J'ai peut-être pleuré, quand pour d'autres humains

L'heure obscure est venue,
Mais je n'aurai pas peur du froid de vos deux mains

Sur ma poitrine nue ;

Et lorsque j'entendrai résonner sur mon seuil

Vos rapides sandales,
Je vous accueillerai sans regrets et sans deuil,

A vos genoux sur les dalles.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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