Une rose, avec qui pensez-vous qu'elle parle ?
Un chien tout seul, vers qui croyez-vous qu'il
accourt ?
Une pierre qui pleure, avez-vous vu quelqu'un la consoler ?
L'azur assis dans ses vertiges,
croyez-vous qu'il supporte un silence aussi froid ?
Ne soyez pas naïfs : la chaise est toujours veuve, et la cendre se plaint de n'être que la cendre, en ignorant de quoi.
Demandez aux comètes
si malgré leur splendeur elles trouvent la vie plus supportable que la mort !
Nous partageons nos sentiments avec les choses désarmées,
le pollen voyageur, le lézard qui palpite,
le silex endormi ; croyez-vous qu'ils acceptent
tant de ricanements et de remords douteux ?
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012