Une chanson de langue étrange
et les morts ! venaient d'entre les morts pour sa louange.
A leurs joues affluait un sang nouveau d'enfant
et la
Dame
Parfaite entraînait à son doux vêtement
à ses mains, à ses hanches
entraînait les soupirs oubliés aux branches
à son doux vêtement tissé des soupirs
des amants, des regrets, du
Désir
des amants dont le monde a dit du mal, et du mal !
Elle, dont la servante est l'Amour
Arômal !
Elle marchait parmi les odorantes fleurs charnelles
en ruminant quelque odorante herbe mortelle.
Il faut respecter la fleur, la fleur dont le parfum
emplit la fente, emplit la fente étroite, entre les seins.
Mes pieds sont-ils chaussés du feu de la luxure ?
et mon rire enflammé ? et toute ma carrure
jusqu'au cceur de l'enfer ?
et son péché de chair
m'était connu et connu son petit rire brisé
sous la lèvre de chair entre ses dents
rose humide, irisées
de femme dédaignant... !
Ceux qui rassemblés, chevauchent vite à cause du froid rassemblés, rassemblés des étranges endroits le long du long du cercle des collines d'or le long des blés,
des vignes étroites et courbes le long des monts qui se ferment et qui s'ouvrent
s'orientaient pour chercher et pour mendier à
Rome
le
Pardon de l'Église, les magiques paroles
et jusqu'au bord du
Tibre
«
Ma peau est tachée comme la peau du tigre
Saint
Père au
Vatican, blanche tu peux la rendre
—
Tu aveugleras tes yeux brillants,
tu enchaîneras tes bras légers et nonchalants
et ton amour sera pâle comme la cendre. »
Mais quand réapparut le serpent du plaisir gémissant de brûler nos carapaces pour marquer notre corps de lèvres et les noircir nous nous attendîmes à l'enfer et
face à face pour la douleur, unique volupté, ô gladiateurs ! et pour la volupté, torturantes douleurs.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012