Mon fruict est si plaisant que la plus part le prise,
Les illustres seigneurs, les
Dames, les plus grands
En sont plus que tout autre amoureux et friands,
Aussi que ma douceur semble entre tous exquise.
Apollon le crinu souvent me favorise,
Encores que son fils et tous ses adherans
Me veulent mespriser, mais pour les mesdisans
La cour ne laisse pas d'aimer ma friandise.
Mesme l'homme plus sainct la daigne bien priser,
Quand mon temps est venu l'amy me vient baiser,
On me met devant luy avec rejouissance.
Puis il me fend soudain, mais quand le bon morceau
Est entré dans le trou, on sent une douce eau,
Qui fait joyeusement changer de contenance.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012