Puisque la guerre a dévoré son père
Ce petit-ci n'ira pas après lui.
Je n'irai pas deux fois au cimetière
Je ne serai pas orpheline de fils
Sur mon cheval devant ta mère assis.
Viens au-delà des montagnes de ce pays.
On t'habillera en fille tu ne seras pas pris !
De ce château les bois cachaient les tours
Ils empêchaient qu'en la salle il fit jour
Or « la fillette » n'aimait que la chasse
Elle relevait assez haut son jupon
Pour courir après les perdrix les bécasses
Dont il y avait autour de la maison.
Il rencontra femme nue à peau de soie
Casquée comme est en la
Grèce
Minerve même
Assise sur l'aire que lui donna l'octroi.
«
A toi le
Graal où fut notre
Saint
Chrême »
Tu seras fort, marche sous la forêt.
Quand tu tueras l'Homme aux armes dorées
Alors tu seras mené pur au roi
Arthur
Et sur la mer mangeras ton pain dur
Entre les rocs de
Galles et de
Gaule.
«
Adieu ma mère, que ma foi vous console,
«
Nos serviteurs et les gardes pandours
«
Je chercherai le
Saint-Graal mon amour ! »
Sa mère entend étant sur le parvis
Et l'entendant son âme quitte la vie
Pour celle des morts, son mari, ses grands-pères.
Et voici les deux clefs jumelles
Le vin du sacre et l'abandon
L'offrande avec la soutanelle
Par quelle porte arrive-t-elle ?
Reviendras-tu ? reviendra-t-elle
Prendre sa place à la maison ?
Le temps vous attend, nous entend
Peut-être as-tu des cheveux blancs ?
Pégase avait du plomb dans l'aile.
L'autre monture cache des ailes
Et les traces d'un incendie
D'une ville en sucre candi.
O toi qui vas bâtir au gous de la
Terre
Contre l'écueil !
Voici l'équerre
Et voici le compas, œil clair.
Adolescente, le soleil de mes yeux
fait mûrir le vin aux pointes de vos seins.
Et .
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012