Poèmes

Dodécanèse

par Jean Orizet

Par quelle machinerie à la fois sous-marine et céleste, ces îles — douze pour les plus grandes, mais au moins cent éclats — régissent-elles l'élan ou
le dégradé de leurs apparitions, de leurs absences?

Le jeu nuancé des pastels, matin et soir, peut-il être un rouage, comme la fantaisie de l'air, des nuages, des courants ?

Questionner les marins sur ce phénomène est vain ; la légende offre une réponse: ces atomes de monde, vivants par leur humeur même, appartiennent encore à cet
immense fou qui tenta vainement d'approcher le soleil.

Icare pulvérisé.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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