Par quelle machinerie à la fois sous-marine et céleste, ces îles — douze pour les plus grandes, mais au moins cent éclats — régissent-elles l'élan ou
le dégradé de leurs apparitions, de leurs absences?
Le jeu nuancé des pastels, matin et soir, peut-il être un rouage, comme la fantaisie de l'air, des nuages, des courants ?
Questionner les marins sur ce phénomène est vain ; la légende offre une réponse: ces atomes de monde, vivants par leur humeur même, appartiennent encore à cet
immense fou qui tenta vainement d'approcher le soleil.
Icare pulvérisé.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012