Dépassé par le ciel, par ma voix
j'entretiens le feu que j'étais
avec la dernière flaque tranchée
la dernière feuille ensoleillée,
et dans mon cœur pèse
tout un caillot déteint
qui n'a connu que la lumière.
Je ne suis plus qu'une tache de terre
encerclée par la mort
je suis quelques pas
que je n'ai pu compter.
Les fenêtres sont fermées
autour de mon sang
qui boite à la place des tempes,
tirant ses ponts de souffrance.
L'eau bue à pleine source
dans le voyage de l'enfance
n'a pas donné de larmes
et je sens mieux la coupure
que mon corps fait avec le
Monde.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012