Des femmes fondent devant les carreaux de mon cœur une neige de robes souples et de langueur, soufflent dessus le ciel puissant de leur beauté : buée qui coud sa soie sur tout le
verre.
Soie qui aveugle.
Et je m'emmêle à l'écheveau des yeux coulant le long des murs du souvenir comme la lenteur d'un fleuve de plaine.
L'amour et la folie m'étranglent de leurs bagues.
Et mon cœur a pris sa tête entre ses mains pour ne plus voir votre jour, ô femmes !
La courroie de la mort bat des ailes
sur le ciel
et rôde autour de ma faiblesse.
Le pauvre fou d'amour s'en va le long des routes noyer dans les grands bois et dans les champs qui fuient les beaux démons les si beaux démons aux danses de feu.
Sur son âme ne s'éparpille plus l'eau si douce du repos,
son cœur saute sur les pierres du chemin
et s'accroche aux haies comme un oiseau qui va mourir.
Une pluie de doigts blancs, de doigts précieux comme de l'or mouille sa fuite éperdue vers l'oubli.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012