Et maintenant, il faut soigner sa déchéance comme une chatte aveugle à qui, trois fois par jour, on porte une souris.
L'effort serait fatal à l'âme prisonnière entre ses pots de chambre
et ses terreurs.
La chair se transforme en boudin, et le regard a des secousses de wagons dans une ville où ne vont plus les voyageurs.
Un souvenir surgit, pour laisser sur la peau
un furoncle tout jaune.
Un livre perd ses pages : on y fut l'amoureux, le soupirant, le prince à jamais éconduit.
La pensée fait sous elle,
et la musique incontinente a des glouglous, pareille à cette urine entre deux lits brûlés.
On n'a plus les moyens de s'offrir un squelette.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012