Poèmes

Couvant

par Jean Claude Renard

Couvant dans un galet

qui échappe au hasard.

— si l'œil ne dort trop lard,

à
Fenvers, voyez-les :

sont oiseaux d'uranium.

poissons, arbre émetteur

pour mordre le médium!

Ô l'air en soit capteur,

corps ronds, internes faces

quand parlez, quand brûlez

au revers de la glace!

Démons dans les volets

c'est semence, c'est feu

doux démons, — l'or ouvert

excitant le caïeu,

le caillot blanc, le nerf

par où coule l'esprit...

Car dans l'autre ténèbre

rien n'est mort. — tout fait bruit :

l'engrais, le grain funèbres

travaillant les argiles.

Soufflez, faux morts, coqs frais

sur l'os, sur le fossile

où l'homme est enterré :

fendez-les, — que le sang,

le beau sang, la nageoire

ne recule en naissant

derrière la mémoire!



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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