Celui qui parle à cette bouche
ne peut plus croire aux ferveurs
que l'enfance gardait pour la mort.
Poursuivi par ses pas
et toujours aussi loin de sa vérité,
il n'existe plus qu'en ses songes.
Chaque jour, il secoue sa terre
mais il en reste assez sous ses pieds
pour faire croître la douleur
jusqu'au point où les yeux sont des tiges cassées.
Le vent traverse ses mains
fissurées par le sang.
Parfois, quelqu'un frappe
personne n'entre, il n'y a plus de portes
il n'y a plus que des yeux
mal éclairés par le soir
et l'or qui remonte du cœur
comme un feu déjà gris.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012