Je pleure avant le malheur
je suis stupide sous le vent de la crise
quand tout est fini je moralise
le prophète dort pendant la pluie de feu
et annonce la prochaine en s'éveillant, le malheureux.
Une seconde il a vu la vaste aigrette
des étoiles et la nuit l'a terrassé.
Sortez, sortez de la nuit, prophètes
mais quelle force le pousserait ?
Dieu peut-il dérégler la pendule de l'éternité
ou changer ce baromètre des temps : le prophète.
Pourquoi avez-vous chassé l'immobilité
mon obscurité, mon ennui, ma langueur ?
Qu'est-ce qui expire sous les vitres de mes images ?
Faut-il attendre que la guerre renverse le monde
pour que la lune fasse flotter les cygnes hors de mes nuages.
L'incendie de mon âme annonce
la pluie de feu sur les villes
et les deux ménageries se dispersent au même signal.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012