Qu'a-t-il donc pu se passer
Que l'on ne nous a pas expliqué
Le soleil levant
Ne peut que rougir de colère
Devant votre mauvaise foi
Et la lune se voiler la face
Non par pudeur outrée
Mais devant tant de sottise
Car l'on vous a tout expliqué
On s'est évertué à tout vous expliquer
Mais vous avez préféré
Telles des tortues
Vous réfugier dans vos carapaces
Pour ne point entendre
Pour ne point permettre que l'on
Déchirât
Le tissu d'illusions
Que vous vous êtes confectionné
Année après année
Avec tant de soin
Garant d'une fausse sérénité
Il est vrai que nous aurions pu
Que nous aurions peut-être
Dû
Embrigader tous les perroquets
Du monde
Au service de la vérité
Mais nous eûmes scrupule
À instrumentaliser
Ces oiseaux primesautiers
Dont les vives couleurs
Nous rappelaient les nécessaires à peinture
De notre enfance
Il n'est jamais trop tard
Pour se réveiller
Mais peut-il se réveiller celui
Qui soutient mordicus
Qu'il ne dort pas
Que grâce aux médias dominants
Il n'a même jamais été autant
Éveillé
Que de beaux yeux
Ne se dessilleront jamais
Que de miroirs de l'âme
S'obstineront à réfléchir
Sans le questionner
Un spectacle
Qui n'est pas ce qu'il paraît
Être
Au sujet de Hardy Eric
A Propos
Je suis féru de poésie depuis longtemps. J'ai écrit quelques sonnets dans ma jeunesse ainsi qu'un poème constitué de cinquante strophes spensériennes (strophe constituée de huit décasyllabes et d'un alexandrin final). Près de trente ans se sont écoulés avant que je ne me remette à écrire de la poésie. J'écris aujourd'hui des poèmes en vers libres, dénués de ponctuation, engagés ou non.
Adresse électronique : ericjl40@gmail.com
Poème publié et mis à jour le: 22 September 2022