Poèmes

Sonnet Y

par Salomon Certon

Muse, n'est-ce point là le feu de la
Déesse
Qui naquit autrefois dans le champ marinier,
Qui d'un brin esclattant ne nous veut denier
Du matin qui s'en vient le jour et la promesse ?

Desja, n'est-ce point là l'aurore qui se dresse,
Vermillonnant ces
Montz de son char saffranier ?
Desja, n'est-ce point là le flambeau journalier,
Qui des plus petits feux faict escarter la presse ?

C'est le jour, pour le seur, c'est le poinct asseuré
Qui te délivrera du combat enduré,
Qui t'a toute la nuict fait guerre si cruelle,

Mon œil ne veille plus, tu es en liberté
De t'aller reposer par le jour appresté,
Qui t'annonce le point de ceste aube nouvelle.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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