Qui voudrait résister à la puissance tienne
Doux enfant de la nuit, il luy faudrait aux dieux
S'esgaler tout à fait, escheler les hauts deux,
Et de leur doux
Nectar humer la coupe pleine :
Mais garde le tonnerre au fils de
Dindymene *
Garde le traitement qu'eurent les factieux
Qui mont sur mont monté, (forfaict audacieus)
Rougirent de leur sang la motte
Pelienne
Mieux vaut donc faire joug, et ne point résister,
Sommeil à ton effort, de peur de t'irriter,
Et n'en remporter rien que repentir et peine ;
Mais,
Sommeil, je te pry' ne te courrouce point
Et dispense mes yeux en ce seul petit poinct,
Car ma douce fureur ceste nuict me demeine.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012