Or dis je bien, mon espérance est morte,
Or est ce faict de mon aise et mon bien.
Mon mal est clair : maintenant je veoy bien,
J'ay espousé la douleur que je porte.
Tout me court sus, rien ne me reconforte,
Tout m'abandonne et d'elle je n'ay rien,
Sinon tousjours quelque nouveau soustien,
Qui rend ma peine et ma douleur plus forte
Ce que j'attends, c'est un jour d'obtenir
Quelque souspir des gens de l'avenir,
Quelqu'un
dira dessus moy par pitié :
«
Sa dame et luy nasquirent destines,
Egalement de mourir obstines,
L'une en rigueur, et l'autre en amitié. »
Poème publié et mis à jour le: 13 March 2014