C'estoit alors, quand, les chaleurs passées,
Le sale automne aux cuves va foulant
Le raisin gras dessoubz le pied coulant,
Que mes douleurs furent encommencees.
Le paisan bat les gerbes amassées,
Et aux caveaus ses bouillans muis roulant,
Et des fruitiers son automne croulant,
Se vange lors des peines advancees.
Seroit-ce pas un présage donné
Que mon espoir est desjà moissonné ?
Non certes, non ! mais pour certain je pense,
J'auroi, si bien à deviner j'entends,
Si l'on peut rien prognostiquer du temps,
Quelque grand fruict de ma longue espérance.
Poème publié et mis à jour le: 13 March 2014