Quoy ? qu'est-ce ? ô vans, ô nues, ô l'orage !
A point nommé, quand moy d'elle aprochant,
Les bois, les monts, les baiffes vois tranchant,
Sur moy, d'aguest, vous passez vostre rage.
Ores mon cœur s'embrase d'avantage.
Allez, allez faire peur au marchant
Qui dans la mer les thresors va cherchant :
Ce n'est ainsi qu'on m'abbat le courage.
Quand j'oy les ventz, leur tempeste et leurs cris,
De leur malice, en mon cœur, je me ris :
Me pensent ils pour cela feire rendre ?
Face le ciel du pire, et l'air aussi :
Je veus, je veus, et le declaire ainsi,
S'il faut mourir, mourir comme
Leandre.
Poème publié et mis à jour le: 13 March 2014