Cette rouge sueur goutte à goutte roulante
Du corps de cet athlète en ce rude combat
Peut être comparée à cette eau • douce et lente
Qui la sainte montagne en silence rebat.
L'aveugle-né (qui mit tous les siens en débat
Pour ses yeux) fut lavé de cette eau doux-coulante,
Et dans le chaud lavoir de cette onde sanglante
Toute l'aveugle race en liberté s'ébat.
Et l'un et l'autre bain ont redonné la vue,
Siloé du pouvoir dont le
Christ l'a pourvue,
Et celui-ci de sang de son propre pouvoir.
Aussi ce rare sang est la substance même
De son cœur, qui pour faire à nuit* ce cher lavoir
Fond comme cire au feu de son amour extrême.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012