Debout, parmi l'horreur des charognes relantes *
En cette orde voirie, il voit de tous côtés
De ses durs ennemis les troupes insolentes,
Et de sa dure mort les outils apprêtés.
Puis, las ! si tant soit peu ses yeux sont arrêtés
Sur les yeux maternels, leurs prunelles parlantes,
S'entredisant adieu, vont perdant leurs clartés
Par l'effort redoublé des larmes ruisselantes.
Tandis on le dépouille afin de le coucher
Sur la croix, mais, hélas ! c'est tout vif l'écorcher :
Car le sang a collé sa tunique à ses plaies.
Ces tourments sont cruels, mais beaucoup plus l'affront.
Voici, mon
Rédempteur, vos paroles bien vraies,
Que la honte et l'opprobre ont couvert votre front.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012