L'Eclipsé du
Soleil ne le fait point patir,
Bien qu'il prive nos yeux de sa beauté première,
L'eclipse de sa seur ne peut l'anéantir,
Mais pourtant elle perd sa clarté coustumiere.
La mort comme une éclipse a soustrait la lumière
A ce corps, qui voulut au trépas consentir :
Mais la
Divinité n'a la mort peu sentir,
Nos yeux seuls ont esté couverts de sa lumière.
La
Divinité donc ce brouillard dissipant,
Et faisant de son jour ce corps participant
Le rend or' revivant, plus beau, plus désirable.
En fin ce vray
Soleil à nos yeux s'est ouvert :
Se despoûillant luy-mesme, à ce jour admirable,
Du nuage, du sac qui le tenoit couvert.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012