1
Un décembre éclairé de tendresse et de rêve la magie d'une femme-jardin de
Paris conduit doucement mon temps des îles jusqu'à la splendeur des jardins créoles à la
Gauguin.
L'homme aux mains d'innocence ajoute l'été de la vahiné à mon ivresse de vivre il m'ouvre l'espace insulaire féminin il remet à ma portée la
géométrie tout en courbes joyeuses de la vie.
Prise au piège de la solitude
une jeune femme tahitienne
le dos tourné à la mer
écarquille l'œil magique de son sexe
qui incarne tout l'éclat du bien sur la
Terre :
à même la source vive de son vagin
je bois les hormones fraîches du voyageur !
2
Deux autres jeunes filles sur le sable en reines de l'or qui navigue avec leurs corps m'initient au temps du merveilleux féminin : de bonnes fièvres montent en spirale dans mes veines
!
Gauguin, frère voyant,
dans ta maison sise au-devant des tempêtes
fais-moi passer de la nuit sans lune
à la fête solaire qui donne
à manger au forgeron fou de son enclume !
3
Une fois de plus la femme
se fait jour lumineux
sur la toile du peintre :
la beauté-pirogue descend
en chantant nos rapides d'homme.
Sa force lyrique en action
sous le paréo de feu
le métier féminin à métisser
les lieux et les choses du rêve
nous remet les sens et le sexe en fleur
au jeu charnel qui émerveille au bord
du violet de ses lèvres et du rouge
impérial de sa pomme !
après la longue marche dans le désert ouvrons les horizons éblouis des femmes qui - debout, couchées, accroupies, inclinées donnent à boire aux lignes à
l'abandon au soir de nos mains !
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012