Si les pliures de la neige tombent en plumes
Lentes à revenir d'ailleurs et promptes
A ne pas se poser avec nos regrets
au sol des morts
S'il neige encore à notre retour
Si les nervures de l'air dessinent
En miroir l'autre versant
Quand la figure des morts se regarde
Et ne se trouve pas dans la chute
Ininterrompue de l'âme et de l'air
Quand il eut neigé je sortis
Réfléchissant sur les traces
Songeant que rien ne s'efface
Un jour l'Oiseau (le l'oubli
Le rapporte à notre surface
Voilà il neige, il a neigé avec les morts
Les voix assourdies dans le temps blanc
Les yeux des morts fixés dans l'entrelacs
des pliures blanches
De plumes jamais ne dormant, posant
Au sol où nous ne sommes pas la terre première
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012