Louis a mis son masque aigu de loup-cervier
Au grillage rayant l'étroite meurtrière,
Il fixe, en murmurant quelque vague prière,
Le crépuscule morne et sanglant de janvier.
Leurs longs manteaux de neige effleurant le gravier,
D'un vol lourd ses paons blancs soulèvent la poussière,
Car ils ont vu planer dans l'ombre meurtrière
Le guet terrifiant et noir d'un épervier ;
Mais le roi qui se rend chez messire de
Paule,
Au mur de pierre humide appuyant son épaule
Redresse son front chauve et son torse pliant
Et, craignant que soudain son âme ne s'échappe,
Presse d'un doigt peureux, sénile et suppliant,
L'amulette de plomb qui brille sur sa chape.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017