Pour un
Ane enlevé deux
Voleurs se battoient :
L'un vouloit le garder, l'autre le vouloit vendre.
Tandis que coups de poing trottoient,
Et que nos champions songeoient à se défendre,
Arrive un troisième larron
Qui saisit maître
Aliboron.
L'Ane, c'est quelquefois une pauvre province :
Les voleurs sont tel ou tel prince,
Comme le
Transylvain, le
Turc, et le
Hongrois.
Au lieu de deux, j'en ai rencontré trois :
Il est assez de cette marchandise.
De nul d'eux n'est souvent la province conquise :
Un quart voleur survient, qui les accorde net
En se saisissant du
Baudet.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017