Poèmes

Les Téléphones

par Alain Bosquet

Alain Bosquet

La république des objets se donne

Un
Président.
Si c'était l'ascenseur

Qui fait de l'asthme, ou le
Vieux
Téléphone

Qui ne dit plus bonjour?
Quelque fauteur

De trouble, quelque miroir mobilise
Des souvenirs en âge de voter.
Pour le chauffe-bain trop libéral — crise
De conscience — pas de majorité.

Le soupirail hésite : un réverbère
Formerait-il un bon gouvernement ?
Le coutelas serait-il populaire
Comme cet arrosoir dans les sarments ?

Les élections déjà sont annulées

Car les objets se sont tous abstenus :

Tiroir trop seul, valise profilée

Sur le vide, essuie-mains sec, mur trop nu.



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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