II était un petit navire
Où
Ugolin mena ses fils,
Sous prétexte, le vieux vampire!
De les fair' voyager gratis.
Au bout de cinq à six semaines,
Les vivres vinrent à manquer,
Il dit : «
Vous mettez pas en peine; «
Mes fils n' m'ont jamais dégoûté! »
On tira z'à la courte paille,
Formalité! raffinement!
Car cet homme il n'avait d'entrailles
Qu' pour en calmer les tiraill'ments,
Et donc, stoïque et légendaire,
Ugolin mangea ses enfants,
Afin d'leur conserver un père...
Oh! quand j'y song', mon cœur se fend!
Si cette histoire vous embête,
C'est que vous êtes un sans-cœur!
Ah! j'ai du cœur par d'ssus la tête,
Oh! rien partout que rir's moqueurs!...
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012