Les
Loups mangent gloutonnement.
Un
Loup donc étant de frairie
Se pressa, dit-on, tellement
Qu'il en pensa perdre la vie :
Un os lui demeura bien avant au gosier.
De bonheur pour ce
Loup, qui ne pouvoit crier,
Près de là passe une
Cicogne.
Il lui fait signe; elle accourt.
Voilà l'opératrice aussitôt en besogne.
Elle retira l'os; puis, pour un si bon tour,
Elle demanda son salaire.
«
Votre salaire? dit le
Loup :
Vous riez, ma bonne commère!
Quoi? ce n'est pas encor beaucoup
D'avoir de mon gosier retiré votre cou?
Allez, vous êtes une ingrate :
Ne tombez jamais sous ma patte. »
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012