Le grand esprit errant par la machine ronde
Du
Ciel plus haut voûté les innombrables yeux,
Le courbe porte-signe et les estoilez
Dieux
Guide de nos destins, et troupe vagabonde :
Le feu plus
Ethéré, l'aer léger, l'humide
Onde,
Et la terre pesante, au giron fructueux,
Changent incessamment, ou de forme ou de lieux :
Rien n'est constant,
Ah ! rien n'est constant en ce monde.
Si est vraiment, je sens une constance en moy :
L'inviolable, ferme, opiniastre foy,
Qui ne peut jamais croistre, et qui ne peut s'estaindre.
Et dea ! vous ma maistresse, avez vous rien constant ?
Vous plaist-il pas pour moy reciproquer autant ?
He, crainte-crainte,
Helas ! que tu me donne à plaindre.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012