Suivi
d'un rayon de soleil
le nuage arrive.
Et.
Et
tu écoutes peut-être ce qui s'éloigne déjà sur les brûlis.
La prairie est devant toi claire à neuf.
Et si elle était la réponse ?
Convient-il
de poser la question
— maintenant ?
De toutes ses ailes le papillon bat le pré.
Sa mobilité.
L'humeur qui le porte ici et là.
Visage clair reste la question posée.
Passe encore
un nuage entouré
de ses rayons.
Serait-ce la question ?
Serait-ce l'heure ?
Lente arrive la pensée du soir.
Un jeu d'air envahit l'air sans trembler.
Tout cela qui a forme.
La lumière habitée.
Rouge
entre les arbres.
Tout cela qui s'éloigne.
La lumière qui s'attarde longue au passage.
Qui n'en finit pas de vouloir sa nuit.
Ces rayons dans la forêt suivis de.
Quelle
étrange suspension ?
Quels sombres vols ?
Toujours vient
la nuit
à notre rencontre.
Cela qui
peut désespérer
mais n'en fait rien.
Les cyprès l'un à la suite de l'autre.
La forêt
a déjà refermé
ses grilles.
Ne gardant que la nuit.
Que paroles l'une à l'autre inconnues.
Peut commencer alors le dialogue avec la nuit.
Le silence a retrouvé son souffle.
Impérissable souffle jusqu'au matin.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012