Bonne écurie de l'aube
repos des arbres qui peignent le crin des nuages
boirai-je ton grand seau d'eau fraîche
sous le soleil chargé d'épis à pleins râteaux?
Dans un théâtre de la ville
devant les habits noirs flanqués de peaux dorées
on joue ce spectacle abhorré
l'enfance du cabinet noir du pain sec et de l'eau
mais pas une larme ne perle aux cils pas un lustre ne s'illumine
De ci de là je me promène
La scie de mon regard tranche circulairement les
horizons et je me tiens debout point noir du sceptre au centre d'une ronde couronne ma vie qui se défait tel un cercle dans l'eau
L'écume me bat
Le vent me traîne
Enfant je n'aimais pas la mer
à cause de ses mains froides
de sa bouche salée
avant-goût de la mort et des faunes polaires
mais des crèches s'allumaient dans la crypte de maints cils et j'espérais maints lits de paille nacrés par maints rois mages aux bras croulant de cadeaux
Cœur parfumé comme la myrrhe où sont les bougies braisillantes de cire à la pâleur de sel qui fondait en langues patientes et ne dardait aucun serpent?
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012