La prudence, le coeur sec, le seul souci de soi,
nous avons cru tenir ferme, nous suffire,
nous ne fixerons rien de nous, pas plus sur cette page
qu'à travers l'espace.
Par exemple arbre ou sable,
une main n'écrivant ces noms que pour eux-mêmes
ne craindra ni le froid ni la blessure
là-bas comme en profondeur sous l'écorce et parviendra
à réunir la sève au souffle.
Un seuil,
partout, le seuil d'avril, la grande force est libre
de s'engendrer, de nous conduire.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012