Prèles, consoudes et racines d’églantier
Encore et toujours
Ce matin d’été pluvieux
À se réveiller anxieuse
À se réveiller transie
Par quelque chose qui s’est flétri
Quelque chose qui a pourri
Un quelque chose
Qui n’est ni tout à fait le même
Ni tout à fait un autre
Un quelque chose
Qui pourrait être quelque part en soit
Tout en n’y étant pas
Un quelque chose
À la fois vague et obscène
Qui atermoie et qui obsède
Liserons, orties, bourraches
Et origan sauvage
Telle est l’immaculée conception
Qui transparait de son doux visage
Lorsque le bel amour
Qu’elle croyait partager
L’a quittée la laissant humiliée
Comme plongée dans l’eau lourde
D’une admiration sourde
Le corps nu en apnée
Déçu de n’être ni recru
Ni reçu