Il avait pleuré toute la journée
Et une bonne partie de la soirée
Vent ou vin mauvais
Vent ou vain regret
De ne jamais croiser
Que des yeux secs
Animés du malin plaisir
De se repaître
De ses plaies ouvertes
Quelle était éloignée
Cette douce nuit d’été
Où fuyant la rancœur de ses frères
Et la fureur de son père
Il s’était réfugié
Avec cette bande d’immigrés
Dans les jardins de Gethsémani
C’est sous un vieil olivier
Qu’avant de copieusement s’enivrer
Pour une seule et unique fois, il avait joui
Du corps de Malak sa jeune servante d’Abyssinie
S’il fut durement injurié et puis fouetté
Elle fut purement et simplement lapidée
Cette façon de faire
Étant la seule manière
De garantir l’immaculée conception
De la préservation de toute une nation
D’une faute aussi originelle que vénielle
Poème publié et mis à jour le: 01 septembre 2015