Un matin d’été délétère
À l’humeur carbonifère
D’hémisphère
Et d’éther
Un matin d’été pluvieux
Ni audacieux
Ni précieux
Une foison d’herbes folles et sauvages
Des berces, des épilobes et des coquelicots
Par milliers
De ci de là parmi les gravats
Quelques pilastres brisés
Dont le béton en décomposition
Se couvre d’un entrelacs
De ronces et de liserons
Christian est décédé mercredi dernier
Mais je ne l’ai appris que ce lundi matin
D’été nébuleux et pluvieux
Comme il y en a trop
Sur cet hémisphère
Pourtant ce matin
En débutant
La rédaction de ces mots
J’étais loin
De me douter
Que cette triste nouvelle
Ébranlerait
L’immaculée conception
Que je m’étais fait de la fidélité
Et surtout de cette amitié
Maintenant vouée
Aux gémonies
Poème publié et mis à jour le: 01 septembre 2015