Bâtis pour abattre des arbres,
Tuer le porc ou broyer l'aviron,
Qui les a déroutés dès la lisière et faits lourds bûcherons
Dans la forêt d'allégorie où sont les bêtes véritables ?
Horlogers en hiver, quand la vieille âme hercynienne
Par la combe toujours humide et noire brame
Vers la neige jonchée encor de célestes lambeaux,
Quel coffre ils ont,
Défricheurs mais hantés par la maison détruite
Et, dans ce décombre nocturne, à l'abandon :
Des petits au cul nu dont les mains ne seront plus jointes
Après la soupe, et comme il faisait bon ;
Coffre d'os et de grosses bronches qui raclent
Entre la salamandre et le hibou, la hache
Vibrant dans la faille de chair du rien qui parle.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012