Quand je ne souffre pas, me trouvant entre deux périodes de souffrance, je vis comme si je ne vivais pas.
Loin d'être un individu chargé d'os, de muscles, de chair, d'organes, de mémoire, de desseins, je me croirais volontiers, tant mon sentiment de vie est faible et
indéterminé, un unicellulaire microscopique, pendu à un fil et voguant à la dérive entre ciel et terre, dans un espace incirconscrit, poussé par des vents, et
encore, pas nettement.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012