C'était à l'aurore d'une convalescence, la mienne sans doute, qui sait? qui sait? brouillard! brouillard! on est si exposé, on est tout ce qu'il y a de plus exposé...
«
Médicastres infâmes, me disais-je, vous écrasez en moi l'homme que je désaltère. »
C'était à la porte d'une longue angoisse, automne! automne! fatigue! j'attendais du côté « vomir », j'attendais, j'entendais au loin ma caravane
échelonnée, peinant vers moi, patinant, s'enlisant, sable! sable!
C'était le soir, le soir de l'angoisse, le soir gagne, implacable halage. «
Les grues, me disais-je, rêveur, les grues qui se réjouissent de voir au loin les phares... »
C'était à la fin de la guerre des membres. «
Cette fois, me disais-je, je passerai, j'étais trop orgueilleux, mais cette fois je passerai, je passe... »
Inouïe simplicité!
Comment ne t'avais-je pas devinée?...
Sans ruse, le poulet sort parfait d'un œuf anodin...
C'était pendant l'épaississement du
Grand Écran.
Je voyais! «
Se peut-il, me disais-je, se peut-il vraiment ainsi qu'on se survole? »
C'était à l'arrivée, entre centre et absence, à l'Eurêka, dans le nid de bulles...
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Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012