Donne-moi seulement
D'être en accord avec l'Instant
Donne-moi d'y plonger mon regard du dehors
et celui du dedans
De garder l'instant dans ma mémoire
Où voudraient se lever déjà
Tant de corps tombés en farine
De voix d'insaisissable vent
Ah donne-moi l'air de l'instant
Donne-moi son puits
et tout autour
Donne-moi le secret des errants
Qui essaient comme moi d'y plonger le front
Et les épaules
Pour y trouver leur mémoire
Le premier oiseau parle dans l'arbre encore sans forme
La montagne sort de la buée
Un jour d'octobre se lève avec l'odeur du sol noir
Et tant de fantômes en quête de la patrie spirituelle
Pourquoi ne suis-je pas l'un des leurs?
En même temps quel est ce désir
Qui perce et brûle mon cerveau?
Que peut le vent d'octobre
Contre ma volonté simple avec l'air?
Les haillons nocturnes sont à peine défaits
sur les champs
Que je veux un nouveau poème héroïque
Car tu le sais,
Dieu du vide
Je veux un hymne neuf et probable à chaque instant
pour tout mon reste
Le chant de l'amitié tranquille avec la mort
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012