Poèmes

Domicile

par Alain Bosquet

Alain Bosquet

Je me suis enfermé dans ma soupente :

je refuse de voir

les trottoirs, les platanes, l'azur.

Mes livres sont par terre,

sentant l'oignon et le poireau.

Le robinet me parle un vieux patois

de
Macédoine ou de
Galice.

La photo de
Van
Gogh,

il faut que je la brûle.

Sur mon poème je découvre

les taches de la moisissure.

Je ne veux plus nourrir le canari,

essuyer mes lunettes,

inventer des énigmes

à tout ce qui en moi coupe mes ailes.

J'attache à la plus pure des syllabes

deux ou trois casseroles.

Je dis au réfrigérateur :

«
Mentons un peu, pour l'exercice. »



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top