Poèmes

Distance

par Georges Haldas

Dans les marais du soir je sens nager les morts
Les nénuphars bougent
Très calme est la maison quand tu es loin de moi
Très calme la douleur quand tout se teint de rouge
Tu ne peux rien pour moi
J'échappe à toute loi

Sans cesse je reviens au silence à la nuit
A tout ce qui sépare
A tout ce qui unit
Je traverse des morts successives
Je vis comme le blé sous terre
Comme lui je m'enfonce dans un puits solitaire
Un adieu permanent
Dans la forêt du temps où chaque jour s'allie à la nuit où le oui et le non se marient
Divisé je m'appuie sur le vent
Et l'abîme est la table où j'écris
Le lit où calciné dès l'aube je revis



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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