Et puis un jour vient encore, un autre jour, allonger la corde des jours perdus à reculer sans cesse devant la montagne des livres, des lettres ; un jour
propre et net, ouvert comme un lit, un quai à l'heure des adieux — et le mouchoir qu'on tire est le même qu'hier, où les larmes ont séché — un lit de
pierres, et c'est là où nous sommes,
occupés à nous taire longuement, à contempler par cœur la mer au plafond comme les poissons rouges du bocal, avec une fois de plus, une fois encore
tout un dimanche autour du cou.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012