Tu as laissé dans l'herbe et dans la boue tout un hiver souffrir le beau parasol rouge et rouiller ses arêtes, laissé la bise abattre la maison des oiseaux
sans desserrer les dents, à l'abandon laissé les parterres de roses et sans soin le pommier qui arrondit la terre.
Par indigence ou distraction tu as laissé
tant de choses mourir autour de toi qu'il ne te reste plus pour reposer tes yeux qu'un courant d'air dans ta propre maison — et tu t'étonnes encore, tu t'étonnes
que le froid te saisisse au bras même de l'été.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012