Qu'est-ce qui te retient encore ici dans l'air humide et dans le vent qui renfrogne les lilas ? Est-ce la maison où tu touchas dans l'ombre
des corps de pierre et fis jaillir des larmes ? Ou le sentier entre les ronces que tes pas ont laissé se perdre dans la fatigue comme un vieux désir, une enfance abandonnée
au bord de l'étang, et qui continue seule à tenir près du ciel le registre des morts ? - et tu
voudrais encore pencher ton front sur ses épaules frêles avant de lire
le dernier chiffre de tes jours parmi les herbes.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012