les bouteilles de l’aube les odeurs du jardin qui diluent le feu dans les lèvres
je trouve ma sueur de toutes les confusions
plantée au dos des hommes comme vous mes amis et les origines voyageuses qui soulignent les villages de notre faim
ne me demandez pas comment je mesure les déviations de ce cœur autour des mots
mes adresses sont l’océan des maladies qui frappent les destinations fidèles
de mon épisode la pluie dans le ventre des femmes bâtissant un mythe
laissons faire les couteaux du songe
la fatigue traîne le murmure de ma poitrine sur la page des visages rompus
devant moi se tient le souffle remontant les années que la mémoire prostitue
je ne demande pas d’où vient le temps de déplorer les marques des fouets
le sang des marches toujours sous le poids des visions
les palpitations de l’eau
le pain de la vérité la douce étincelle et les yeux depuis l’enfance de l’amour
ainsi proche de mes images insurgées
l’odeur de la mer toujours dans les fioles du parler et la lune étrangère parmi nous
ne me demandez pourquoi je suis ici ridé par la fièvre des guitares par les alibis des journaux
mourir est une habitude comme d’autres une balade sourde le froid de l’exil
je ne demande rien à la chambre avec la couleur des contusions et ses inconnus qui promènent des fenêtres fumées
les rues prennent tous les sens vers la folie qui étend le monde dans mes oreilles
charriées par les questions
ruinées
les terres qui nourrissent encore les incendies dans mon berceau
la mère au hasard des naissances
les veines de la nuit percées
dates prêtez vos noms de défaites
ce baiser
où j’invite mes hôtels au vin perdu
les photos de chaque printemps qu’on surprend du même adieu
le vent porte les massacres du matin
comme nous les amis nos ombres qui demandent au soleil
seulement le rire et les traces d’une enfant dans les marais bourdonnants mais retenez vos larmes sous les masques
demandez-moi qui suis-je
maintenant dans la mort comme une dent
et les origines carnassières qui traversent la cérémonie des malentendus