Un soleil de printemps
Qui peut-être n'en sait pas plus
Que ce qu'il cherche à nous cacher.
Renseigne-le.
Dis-lui la verticale,
La teneur de l'espace en force agglutinante.
Dis-lui le tourbillon
Qui s'accroche aux volumes.
Dis au soleil qu'il est cerné
Par d'autres randonnées.
Dis-lui l'effort aussi,
Dis-lui le tien,
Ta récompense.
Et dût-il même
Ne pas comprendre,
Rien qu'à t'entendre lui parler de tes plaisirs,
De cela que les fleurs te doivent,
Il deviendra peut-être
De la lumière plus terrestre.
Ne griffe pas qui veut,
N'agrippe pas qui veut,
Ne te prend pas qui veut,
Si la lumière
N'y met le prix.
Il y a parmi l'herbe
Des mouvements qui rêvent
D'aller vers toi.
C'est ce qu'ils ont trouvé de mieux
Comme chemin vers la lumière.
Rien n'est jamais comblé,
Murmurait
Je soleil
Au long de la journée :
Moi non plus,
Je n'y suffis pas.
Un instant la lumière
Frôla son devenir.
C'est aussi bien,
Se disait la lumière,
Quand le soleil la reprenait,
La cajolait,
La culminait.
*
C'est trop lointain pour moi,
S'avouait la lumière
Tendue sur les rochers.
C'est trop caché.
Ils ont leurs noces.
C'est aussi bien,
Se disait la lumière,
Quand le soleil la reprenait,
La cajolait,
La culminait.
*
C'est trop lointain pour moi,
S'avouait la lumière
Tendue sur les rochers.
C'est trop caché.
Ils ont leurs noces.
Où que tes yeux se posent
Et dès que tu regardes,
Quelque chose est parti
Que tu savais t'attendre.
Que tu recherches
Dans la lumière.
Ce que parfois tu vois
Tenter de se lever,
De se porter vers toi,
Est comme retenu
Par les axes de la lumière.
A ce corps exigeant,
N'offre pas de lumière
Qu'il ne puisse adopter.
Ou force-les
A s'exiger.
Poème publié et mis à jour le: 13 March 2014