Vois bien, portier aigu, du matin au matin,
Longues, lovant leur jet, les ronces frénétiques,
La terre nous presser de son regard absent,
La douleur s'engourdir, grillon au chant égal,
Et un dieu ne saillir que pour gonfler la soif
De ceux dont la parole aux eaux vives s'adresse.
Dès lors réjouis-toi, chère, au destin suivant :
Cette mort ne clôt pas la mémoire amoureuse.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012