Je saute dans la barque que m'offrent les mouvements rêveurs de la nostalgie et je m'en vais vers mon enfance couronnée des gouttes de rosée de l'accueil.
Serait-ce donc une seconde aurore ?
Non.
C'est une veillée funèbre d'automne où un cercueil — je sais qu'il est fait de souvenirs - me cherche comme une proie.
O forêts vierges de senteurs pures et d'yeux piqués comme des étendards sur l'arête molle des insouciances,
O
Eden où fleurit la neige de nos cris et de nos rires et qui répètes dans ton soliloque désespéré les échos de noms doux comme des étoiles.
Je vous ai à peine traversés tant mes pieds étaient pleins d'air et tant je réclamais le bâillon de l'adolescence !
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012